Radio Courtoisie :: Entretien avec Nicolas Bonnal

Publié le par Ritoyenne

Radio Courtoisie :: Entretien avec Nicolas Bonnal

Nicolas BonnalDe passage en France, Nicolas Bonnal, journaliste, écrivain, expose sa vision post-apocalyptique du monde occidental contemporain, puis présente son dernier livre : “Les Mirages de Huaraz & autres contes latinos”, un recueil de douze contes venus de loin, où l’initiative n’est pas laissée aux mots mais aux paysages. Se découvre dans ces immensités comme un texte des eaux, une écriture du sol, ou une inspiration solaire qui imprime en l’homme un étonnant destin, ou bien l’efface au contraire de la surface d’un monde qu’il pensait maîtriser. L’humanité devient la matière première de l’érosion ou bien des glaces et des pierres. Dans ce monde primordial, l’animal joue aussi son rôle : il se met à parler avec l’homme avant de lui signifier ses métamorphoses. Et l’être humain poursuit une quête incertaine, une voie souvent hallucinée et solitaire.

L'entretien dure 53:34.

Publié dans Propagande

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P
Socrate, Reviens vite nous dire que l'homme est plus bête que méchant, mais, hélas, assez bête pour être méchant.
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J
Ritoyenne a écrit (dans le commentaire n° 5 ) :« "Je précise ça parce que le présentateur dit à un moment que derrière tout ça il doit y avoir une "volonté mauvaise". ça c'est de la mythologie pure : l'idée que les gens (sauf moi bien sûr...) seraient animés d'une pulsion mauvaise (la haine dit par exemple BHL). »Cette allusion à une « volonté mauvaise » de la part d’un (authentique) Catholique Traditionaliste (plus ou moins complotiste) comme Serge de Beketch (1946-2007) – tout récemment décédé… – renvoie plutôt à l’allusion faite dans cette autre excellente émission sur radio courtoisie (où, cette fois, c’était SdB l’invité, pour son excellent avant dernier pamphlet Le dictionnaire de la Colère) sur « la théorie du complot » :http://alainsoral.frbb.net/mondo-2007-f5/serge-de-beketch-je-suis-islamo-negatif-t2105-60.htm#45168
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O
« une autre étrange race de philosophe » aurait dit Deleuze dans son cours. Non, il a dit : « une autre race de philosophes ». Il est vrai que ça sonne pareil dans le magnétophone, et je peux vous assurer que ces cours ont été enregistrés (et avaient lieu) dans des conditions désastreuses. Mais lisez d'un œil critique les transcriptions qui en ont été données, car elles sont dépourvues de toute rigueur philologique et renferment des bourdes monumentales à chaque page. Même remarque pour les (philologiquement absolument honteuses) éditions de librairie des cours de Foucault au Collège de France, pourtant dûment estampillées cum approbatione Superiorum et Familiarum. Sans vouloir lancer, à leur sujet, une querelle à la Roudinesco vs Jacques-Alain Miller au sujet des séminaires de Lacan, pour les cours de Foucault et de Deleuze, tout reste à faire. En attendant, il convient de s'en servir avec la plus grande circonspection.
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J
Je vais aller voir, mais je maintiens : pas de vérité plus manifeste que le paradoxe de Socrate, et en même temps pas de plus difficile à faire admettre. Aucune volonté n'est mauvaise absolument, on a toujours une justification toute prête, qui est que ce sont les autres qui sont mauvais. Le mal existe... parce qu'on croit qu'il existe. tout le monde croit ne faire que se défendre, et c'est ainsi que le mal arrive insidieusement. Je fais le mal pour combattre le mal (j'insulte, je vole, je tape etc.), un mal pour un bien : voilà l'erreur. Socrate dit tautologiquement : le mal est le mal. Le mal est absolu. Un mal pour un bien, un mal relatif, c'est impossible. Et pourtant on le croit tous! c'est d'ignorer cette simple tautologie que vient le mal. Nul ne veut le mal pour le mal, tous veulent le mal pour un bien, et c'est la catastrophe. voilà ce que dit Socrate.
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R
C'est en fait un avertissement de Socrate : attention, le moment où vous serez mauvais, vous ne vous en rendrez pas compte. Et ses contradicteurs lui ont donné raison : les Athéniens l'ont injustement condamné sans s'en rendre compte.J'ai répondu? C'est clair? c'est très important de comprendre ça, à mon sens il n'y a rien de plus important.Je le précise pour le lecteur qui doutait de notre bonne foi (et de notre sex apeal !), la phrase de JP, derrière laquelle je me range, "ça c'est de la mythologie pure : l'idée que les gens (...) seraient animés d'une pulsion mauvaise.", est complètement justifiée, de mon point de vue : (puisque mal il y a, comme je l'écrivais plus haut) le mal commence au moment ou on voit derrière une "volonté", donc derrière un individu, ou un groupr d'individus, une "mauvaise volonté". Il suffit d'examiner l'histoire pour ça, et notamment la pèriode sur laquelle nous revenons ici sans-cesse, celle de la seconde guerre mondiale. Mal il y a eu, à partir du moment où tout un peuple a été séduit par l'idée selon laquelle mal il y avait au sein d'une communauté religieuse (juive).Comme l'écrivait JP, Les nazis ont toujours cru ne faire que se défendre contre des méchants.Alors oui, en ce sens, on peut écrire qu'il est dangereux de voir derrière un danger une volonté mauvaise. Car c'est toujours ramener le danger à une communauté, donc à une certaine culture. Si on ramène le danger à la culture juive, alors 1/ on exclut d'emblée tout juif. 2/ on n'identifie pas le danger.Pour rejoindre "le cas Heidegger", JE pense qu'il est un des rares à avoir "identifié le danger".
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