Montaigne : entretien avec Comte-Sponville, lecture des Essais, etc.

Publié le par Ritoyenne

« Quand je danse, je danse; quand je dors, je dors; voire et quand je me promène solitairement en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude et à moi. (...) Nous sommes de grands fous: "Il a passé sa vie en oisiveté, disons-nous; je n'ai rien fait d'aujourd'hui. - Quoi, n'avez-vous pas vécu? C'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations. - Si on m'eût mis au propre des grands maniements, j'eusse montré ce que je savais faire. - Avez-vous su méditer et manier votre vie? Vous avez fait la plus grande besogne de toutes. Notre grand et glorieux chef-d'oeuvre, c'est de vivre à propos. »





La citation d'au dessus en "version originale"

« Quand je dance, je dance : quand je dors, je dors. Voire, et quand je me promeine solitairement en un beau verger, si mes pensees se sont entretenuës des occurrences estrangeres quelque partie du temps : quelque autre partie, je les rameine à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude, et à moy.  (...) Nous sommes de grands fols. Il a passé sa vie en oisiveté, disons-nous : je n’ay rien faict d’aujourd’huy. Quoy ? avez-vous pas vescu ? C’est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations. Si on m’eust mis au propre des grands maniements, j’eusse montré ce que je sçavoy faire. Avez vous sceu mediter et manier vostre vie ? vous avez faict la plus grande besoigne de toutes. »

Publié dans La philosophie en vie

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