| Par François Noudelmann Réalisation: Clotilde Pivin De Berkeley on se contente généralement de rappeler la célèbre formule esse est percipi, et on en fait un idéaliste extravagant pour qui le monde n'existe pas en dehors de notre perception. Pourtant ce philosophe irlandais du XVIIIe siècle fut beaucoup plus qu'un théoricien de l'immatérialisme. Anglican, il voulut éduquer les hommes du Nouveau monde, il voyagea en Europe et en Amérique avant de devenir évêque. Tory et légaliste, il défendit l'obéissance passive mais il s'intéressa aux réformes économiques de l'Irlande. Et s'il ne croyait pas en la matière, il écrivit quand même un traité de médecine sur l'eau de goudron pour soigner la vérole. Berkeley est donc un homme et un penseur aux langages multiples qui permet encore de réfléchir aux phénomènes de la perception visuelle et plus généralement à la prose du monde.  | Geneviève Brykman. professeure émérite à l'université de Paris 10 | |  | Roselyne Degrémont. professeur de philosophie en classes préparatoires à Lyon | |  | André Scala. professeur de philosophie dans l'académie d'Aix-Marseille | |