propagande 18

Publié le par Ritoyenne

« Nous sommes à vingt jours du premier tour - le seul qui compte - des élections présidentielles. La compagne officielle débute, autant dire que toute information s’arrête.
Les polémiques et le débat se poursuivront exclusivement sur internet et sur le terrain réel.
Après nous avoir abreuvés de sondage, les instituts sortent le parapluie de secours : "nous ne savons rien, les principaux candidats sont trop proches les des autres, tout peut encore arriver." De la météo à l’humeur des gens, tout sent à nouveau le coup de théâtre dans le secret de l’isoloir. Cela me paraît évident, en tous les cas c’est bien tentant. Perdu pour perdu, autant rire un bon coup. Les sondeurs ont oublié une donnée : un pan complet de la population, justement "les oubliés", ceux ni parisiens ni français moyens, pas élite et non assimilés, représentés nulle part, sans porte-parole médiatique, n’existant pas dans les statistiques, pas même quantifiés, pas chômeurs et jamais salariés, n’ayant comme moi jamais travaillé, n’étant pas parents ni emprunteurs ni actionnaires ni rentiers. Ils ne sont qu’une abstraction, un vague concept, une génération perméable qui ne compte pas et n’a jamais compté - sauf au sortir du dépouillement des urnes -. Cette élection est la dernière occasion pour eux de se faire entendre. »

Seb Musset.




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