Commentaire personnel sur la "Sorbonne occupée" mercredi 3 novembre : faut arrêter de déconner.
Article trouvé sur "paris s'éveille" (http://parisseveille.info/la-sorbonne-occupee,2439.html). Commentaire juste après.
La Sorbonne occupée !
La Sorbonne a été occupée aujourd’hui, mercredi 3 novembre, par une cinquantaine de grévistes. L’action a commencé vers 16h30 par une assemblée générale, a continué par des tours d’information en amphis et salle de TD. À 19h, une cinquantaine de personnes se retrouve cour Saint Jacques ; l’occupation commence effectivement. Un communiqué est rédigé [voir ci-dessous], une banderole (“Sorbonne occupée, grève générale”) est attachée aux fenêtres donnant sur la rue Saint-Jacques, offrant une forte visibilité aux passants. Peu après, quelques soutiens (plusieurs dizaines) se rassemblent sous les fenêtres de la salle occupée ; plus tard, ils ravitailleront les occupants en nourriture et boisson, qui sont hissées dans la salle au moyen d’écharpes attachées entre elles.
"L’occupation se déroule dans une bonne ambiance, jusque vers 23 heures où la police entre en Sorbonne afin d’évacuer les occupants. Les flics défoncent une porte pour entrer, cassant au passage la poignée et le montant. Les grévistes forment alors une chaîne humaine afin d’éviter les évacuations individuelles ; les policiers refusant une sortie collective, après plusieurs minutes, se saisissent du premier étudiant à leur portée, et, par une clé de cou, réussissent finalement à le séparer du groupe et l’emmènent. Clé de bras, de cou, placage contre le mur et étranglement (avec bien sûr le sarcasme habituel) semblent constituer la technique d’évacuation. Les étudiants sont alors évacués un à un (escortés en clé de bras par deux policiers jusqu’à la sortie) et voient leur identité relevée. Les violences policières ont été concrètes mais modérées. À minuit, tous les occupants avaient été sortis.
Les étudiants de la Sorbonne, suite à cette occupation de 5 heures la veille de la rentrée lycéenne, rappellent que le mouvement est loin d’être mort, contrairement à ce que laisse entendre la plupart des médias de masse. Ils regrettent, en outre, que seul BFM TV ait daigné se déplacer pour cette occupation, et que l’info ne fût relayée que par les sites d’information militants habituels."
J'ai essayé de poster des commentaires sur leur site, qui semble déconner un max. Donc je le poste ici.
Merci pour ces informations,
Cependant, je trouve que vous manquez un peu d'impartialité, voire de lucidité, quand vous écrivez : "le mouvement est loin d’être mort", juste après avoir expliqué que la Sorbonne fut bloquée par ... 50 étudiants. Les 50 mêmes qu'on connait bien, qui organisent des AG à tout bout de champ et qui décident de blocage lors de réunions de 150 personnes censées représenter toute une fac accompagné de l'argument classique : si vous voulez participer aux décisions vous n'avez qu'à venir. Et si on en a rien a foutre et qu'on veut juste étudier, on vient quand même ? Ce genre de décision en AG (blocage ou non, etc.) ne devrait être pris qu'à partir d'une certaine masse critique, une certaine proportion de la population de l'université, qui est composée de plusieurs dizaines de milliers d'élèves. Les mêmes 50 qui insultent à tout va sur les mailing list internes à paris1 ou paris4, dès qu'on leur signifie que leurs façons de faire ne sont pas correctes, ou que tout le monde ne partage pas leurs idées. Ceux-là même qui en déduisent : tu es donc de droite ! Ceux-là qui réclament, mais pour eux seuls, la liberté d'expression et qui se réclament de la beauté du débat contradictoire alors qu'en AG il est tout simplement impossible d'exprimer un avis "non aligné" sans se faire huer. Bref ces mêmes 50 qui ne donnent vraiment pas envie de s'engager pour une quelconque lutte auprès d'eux.
J'ai conscience qu'une certaine hargne sociale monte, et que les étudiants ont, comme à chaque fois, un rôle sans doute essentiel à jouer là dedans. Mais entre climat social un peu houleux et "mouvement" soit disant vivant mais en fait complètement mort et enterré, y'a un pas que les évènements ne semblent pas permettre de franchir, A MON AVIS (qui n'engage que moi :p) : les grèves ont cessé chez les cheminots (moi qui prends le train tous les jours ou presque je m'en rends bien compte), le pétrole coule à flot dans les stations essence, comme prévu les lycéens ont stoppé tout mouvement pendant les vacances (parce que 1/ ce sont des branleurs qui préfèrent manifester plutôt qu'aller en cours, ce que je comprends et encourage parfaitement 2/ ils en ont en réalité rien à foutre des retraites 3/ gâcher un cours de math pour aller se promener en ville, ok, mais gâcher des vacances pour manifester, sûrement pas), et les AG étudiantes sont relativement peu fréquentées (ce qui est toujours mauvais signe quant à la santé d'un "mouvement").
Je comprends que ce n'est pas une raison pour se laisse abattre et se résigner, et j'encourage les "militants" à "militer", et les casse couilles à continuer à casser les couilles.
Quoi qu'il en soit, merci pour le travail d'information, je relaie cette info (copiée / collée sans modification ni commentaire) sur mon site www.paris4philo.org, fréquenté par pas mal d'étudiants de Paris-IV.
Ritoyenne